La nouvelle directrice de l’hôpital de Langeac aime faire du zèle. Elle a commandité un audit auprès d’une société privée : AXEGE, pour la réorganisation des services de soins. Cet audit, financé par l’Agence Régionale de Santé, a coûté la modique somme de 39 000 € soit l’équivalent annuel d’un poste d’aide soignant.
Et bien entendu, les conclusions sont dans la veine de toutes les restrictions que subit l’hôpital public depuis des années.
Service par service, l’audit préconise des suppressions d’emploi : 13 équivalents temps plein au total pour l’hôpital, presque 10 % de l’effectif. Et bien entendu, les personnels, déjà surchargés de travail, devraient faire plus avec moins : plus de budget pour les remplacements d’absence, nouvelles tâches, mutualisations de personnel avec d’autres établissements, départs en retraite non remplacés…
Même les maigres acquis arrachés lors de la mise en place des 35 heures sont remis en cause. Avec la réduction du temps quotidien de consignes, ce sont 7 jours RTT qui pourraient être dans le collimateur.
Dans leur rage de restrictions , les auteurs de l’audit n’oublient pas les résidents de l’EHPAD qui se verraient facturée la télévision !
Immédiatement le syndicat FO, majoritaire à l’hôpital a informé les personnels du mauvais coup qui se préparait. Face à la grogne, lors du Comité Technique d’Etablissement, la direction s’est voulue rassurante « ce ne sont que des pistes, rien n’est arrêté » tout en indiquant qu’il fallait bien faire quelque chose face au déficit de l’hôpital. Argument que réfute Marie Christine ECHAUBARD, Secrétaire du syndicat : « Les écrits sont là. Nous voulons des engagements fermes que les préconisations de l’audit ne seront pas suivies. Quant à l’argument budgétaire, il ne tient pas, puisque l’hôpital n’est pas en déficit. »
Mais de son côté la direction veut avancer à marches forcées en mettant en place par services des groupes de travail pour discuter et mettre en place les conclusions de l’audit.
Le jeudi 26 février, une assemblée générale de 90 personnels avec FO et CGT a pris une décision nette et catégorique : ne pas participer aux groupes de travail. Aucun personnel ne répondra aux invitations de la direction.
« Le personnel est uni sur ses revendications : Non aux suppressions d’emplois, non à la suppression des RTT, non à la surcharge de travail et à la dégradation de nos conditions de travail. Nous n’en resterons pas là, nous sommes déterminés, la grève interprofessionnelle du 9 avril sera une nouvelle occasion de le montrer. Nous la préparons activement», conclue Marie Christine ECHAUBARD.