En ouverture de l’audience solennelle du Conseil de Prud’hommes du Puy, les Unions Départementales FO et CGT, accompagnées de la FSU et de Solidaires, ont tenu devant le Tribunal une « conférence de presse militante » qui a rassemblé une cinquantaine de militants.
C’est en effet ce lundi 26 janvier 2015 que débute au Parlement la discussion sur le projet de loi Macron dont les syndicalistes exigent nettement le retrait. Pascal SAMOUTH pour l’Union Départementale FO et Alain EYRAUD pour l’Union Départementale CGT ont répondu aux journalistes.
« Nous faisons cette action commune pour marquer le coup, comme dans de nombreux départements. A Paris aujourd’hui il y a une manifestation de nos organisations à midi devant l’Assemblée Nationale. La loi Macron est une loi 100% patronale ».
« Les Conseils de Prud’hommes seraient contournés au profit des juges professionnels. C’est moins de possibilité pour les salariés pour se défendre. »
« 12 dimanches d’ouverture par an, cela fait un week-end sur 4 au travail pour les salariés du Commerce, c’est inacceptable et ça ne crée pas d’emploi. »
« Les ouvertures en nocturne, cela veut dire que les heures après 22 h ne seront plus considérées en heures de nuit. C’est une régression ! »
« Une fois de plus, des mesures sont prises dans la loi pour faciliter encore les licenciements alors que l’on voit que toutes les facilités déjà accordées par l’Accord National Interprofessionnel MEDEF-CFDT de 2013 ont permis une augmentation sans précédent du chômage ! »
« De nouvelles privatisations vont avoir lieu avec la mise en concurrence de la SNCF avec les transporteurs privés en milieu rural. »
« Macron a ouvert la chasse aux militants syndicaux puisque le délit d’entrave aux représentants du personnel n’encourt plus de peine de prison. C’était une épée de Damoclès qui protégeait les militants dans l’exercice de leurs mandats. »
« Derrière la loi Macron il ya un projet de loi sur la médecine du travail et une réduction des représentants du personnel avec la réforme du dialogue social, voulue par le MEDEF et soutenue par le Président de la République »
Pour conclure, les Unions Départementales ont bien indiqué que cette mobilisation constituait le point de départ d’une mobilisation pour empêcher le vote de la loi et d’une façon plus générale pour en finir avec l’austérité. «Cette exigence est vraie en Grèce, comme en France, comme dans toute l’europe » indiquait Alain Eyraud.
Pascal SAMOUTH quant à lui indiquait que le congrès confédéral de FORCE OUVRIERE qui se tient à Tours la semaine prochaine mettrait en débat l’appel à une grève interprofessionnelle avec manifestation nationale, dans l’action commune.
Tract intersyndical FO - CGT - FSU - Solidaires pour le retrait de la loi Macron