Lundi 21 juillet 2014 une délégation FO de l’entreprise CHEYNET et Fils à Saint Just Malmont s’est rendue à la DIRRECTE (ex Direction Départementale du Travail et de l’Emploi). Elle était composée de la déléguée syndicale FO ainsi que de plusieurs élus du personnel FO. Le Secrétaire Général de l’Union Départementale FO, Pascal SAMOUTH accompagnait la délégation.
FORCE OUVRIERE représente 40% du personnel depuis les dernières élections au CE et aux DP le 1er juillet 2014 dans cette entreprise textile de plus de 300 salariés, une des dernières du département, spécialisée dans le ruban.
Philippe COUPARD, Directeur de la DIRRECTE a reçu les syndicalistes avec Violaine CHARVET en charge des mutations économiques et Christophe GAUTIER, Animateur Territorial sur Yssingeaux.
L’objet de l’entrevue portait sur la mise en redressement judiciaire de la Société CHEYNET et Fils devant le Tribunal de Commerce, une audience ayant lieu le 2 septembre à Lyon pour se prononcer sur le plan de continuation de l’entreprise.
Pour FO, cette procédure laisse peu de marge de manœuvre puisque la décision est rendue par le juge avec toujours une menace de liquidation si aucune mesure n’est prise. C’est dans ce cadre là que le directeur général a engagé des négociations sur un « plan de sauvegarde de l’emploi » qui risque de peser lourd en termes de licenciements.
Les élus FO ont indiqué que la préservation des emplois, et un projet industriel de continuation de l’entreprise, constituaient bien la priorité. L’industrie textile est soumise depuis des dizaines d’années à la concurrence des pays à bas coûts salariaux. Cela a coûté et coûte la destruction de centaines d’emplois industriels en Haute Loire. Pour FO, l’Etat se doit d’intervenir pour protéger son industrie.
Si le Tribunal valide un plan de licenciements, il importe également pour FO que tout soit mis en œuvre pour qu’il n’y ait pas de licenciement « sec » (reclassement, formation, départs volontaires, indemnité supra légales…). Ce sont ces demandes qui sont protées auprès de la direction dans le cadre des discussions sur le plan de sauvegarde de l’emploi, mais pour FO les pouvoirs publics ont là aussi un rôle à jouer, surtout si le nombre des licenciements est massif.
Mr COUPARD a indiqué que l’état « souhaitait la continuation de l’entreprise. Des sommes ont déjà déjà été engagées, en partenariat, pour le financement d’un plan de formation de grande ampleur. Nous ne l’aurions pas fait si nous n’y croyions pas. »Il a indiqué aussi que le dossier était suivi par le commissaire au redressement productif de l’Auvergne (volet industriel) et de Rhône Alpes (Siège du Tribunal de Commerce). Mais il a rappelé également que les services assuraient une mission de conseil et au contrôle de la légalité du PSE et de la procédure. L’Etat n’intervient pas dans le financement car « cela fausserait la concurrence ». L’avis rendu sur le PSE privilégiera le maintien des emplois et la continuation de l’entreprise.
Il a assuré que tout serait mobilisé pour faire une priorité du reclassement des salariés licenciés si le Tribunal décide d’un plan de suppressions d’emplois.
Pour conclure, la délégation FO a apprécié les informations qui ont pu être échangées au cours de la réunion ainsi que les contacts pris.
FO continuera ses démarches auprès des pouvoirs publics pour que des mesures soient prises garantissant l’emploi et l’avenir des salariés de l’entreprise Cheynet.