Vendredi 25 avril la Fédération FORCE OUVRIERE des personnels de l’Education Nationale, de la Culture et de la Formation Professionnel tenait son Assemblée annuelle à Blavozy avec près de 150 congressistes.
C’est Cyrille LAMAT qui représentait le secrétariat national, il est également le secrétaire général du syndicat national FO des personnels de l’administration scolaire et universitaire (SPASEEN-FO).
Guy THONNAT, Secrétaire Départemental, mettait en exergue dans son rapport d’activité le rôle déterminant joué par FORCE OUVRIERE pour une véritable action commune sur les revendications. Il a cité notamment les actions de grève menées pour l ‘abrogation du décret sur les rythmes scolaires à l’initiative des fédérations FO et CGT de l’Enseignement et des Territoriaux, qui avaient amené le SNUIPP FSU à se positionner. ou encore les initiatives prises sur la carte scolaire.
Faisant un parallèle avec les actions menées au plan interprofessionnel sur les retraites et contre le pacte de responsabilité il a estimé que l’orientation de FO a contribué à « faire exploser le syndicalisme rassemblé » puisque les syndicats ouvertement en soutien du ministre (UNSA et CFDT) se sont mis en dehors des actions décidées.
Les interventions qui ont suivi ont démontré que l’Education Nationale n’est pas préservée de la rigueur budgétaire, contrairement aux affirmations gouvernementales.
Jean Marie BAYARD indiquait que dans les écoles, il y aurait 210 élèves de plus à la rentrée en Haute-Loire pour 4 postes en moins et 18 fermetures ! Benoît BACLE citait l’exemple du Lycée Roche Arnaud avec 10 postes retirés à l’établissement à la prochaine rentrée (pour un effectif de 100 professeurs !) ou celui du Lycée Professionnel d’Espaly, directement menacé par les décisions du Conseil Régional d’Auvergne qui privilégie les établissements du « Grand Clermont ». Guy VALLERY indiquait qu’à l’Inspection Académique de Haute-Loire, on était passé de 90 à 30 postes, et que 170 emplois de personnels administratifs avaient disparu en 6 ans sur l’académie. Laurence PAYS revenait sur la situation préoccupante des personnels AVS et EVS sans titularisation ni garantie de réembauche, ainsi que Valérie BARLET sur celle des personnels contractuels des GRETA « à 800 € par mois ».
Sur toutes ces questions, les syndicats FO sont intervenus, y compris avec des résultats, partiels mais réels : annulation de plusieurs fermetures de classes, création d’un poste d’agent comptable à Roche Arnaud, versement égalitaire du reliquat indemnitaire pour les administratifs…
Bien entendu, la question des rémunérations était aussi au centre de la réflexion. Intervenant sur la grève du 15 mai, Roland THONNAT soumettait à la discussion l’appel à la grève avec au centre l’exigence du rattrapage du pouvoir d’achat perdu : 8% d’augmentation du point tout de suite et 45 points d’indice (200 €) pour tous.
« Nous sommes face à un gouvernement qui cogne dur sur les fonctionnaires. 18 milliards d’économies prévues sur notre dos, 8 ans de gel du point d’indice, baisse du salaire net ! Il faut riposter à la hauteur. Ce ne sont pas les journées d’action à répétition qui vont nous permettre de gagner ». Dans un appel à la grève, adopté à l’unanimité indique que les congressiste : « décident de convoquer, si possible avec d’autres organisations syndicales, des Assemblées générales de secteur, d’établissement et de service pour mettre cette question en discussion et le cas échéant décider de poursuivre la grève après le 15 mai. »
Dans son intervention, Cyrille LAMAT indiquait « nous sommes en guerre. Nous avons l'habitude de dire que nous sommes proches d'une situation à la grecque, mais nous sommes déjà dedans » pointant la menace sur les statuts « nous avons vu que rien n’est gravé dans le marbre avec la remise en cause des obligations de services des professeurs (les décrets de 1950) auxquelles le ministère a substitué l’annualisation, avec l’appui actif ou tacite d’autres organisations syndicales. Il en est de même pour le statut des Professeurs des Ecoles qui sera percuté par la réforme territoriale qui veut supprimer les départements. »
« Oui le statut est en danger. C’est le contrat qui veut lui être substitué, moins protecteur pour les salariés. Déjà il y a entre 25 et 30 % de contractuels et précaires dans l’éducation nationale."
Revenant sur la grève du 15 mai, à laquelle FO appelle nettement (ce qui n’est pas les cas de l’appel intersyndical national que FO n’a pas signé) il indiquait que la perte du pouvoir d’achat des fonctionnaires se chiffrait à 48% depuis 1983. "Réussir cette grève, discuter de la suite, de la reconduction, c'est se donner les moyens de reconquérir ce qui a été perdu."
En conclusion, Cyrille LAMA appelait les militants FO à se mobiliser pour la réussite de FO aux élections professionnelles de décembre.
L’après midi, les congressistes se sont retrouvés en assemblées Générales de leurs syndicats ; SNUDI-FO pour le premier degré, SPASEEN pour les administratifs, SN-FO-LC pour les lycées et collèges et SNETAA-FO pour l’enseignement professionnel. Ils ont réélu leurs instances et discuté des revendications et actions corporatives.
Appel du congrès FNEC FP au 15 mai